Normandie. Un remède de cheval pour les malades du cancer

photo l’ornaise mercédès lanoy a créé l’association les cavalières contre le cancer.

Fana de chevaux et touchée de près par la maladie, l’Ornaise Mercédès Lanoy a décidé de créer l’association Les Cavalières contre le cancer.

À la ville, elle est hôtesse de l’air, « basée à Roissy » . Côté campagne, son dada, c’est plutôt plancher des vaches, grands espaces et équidés. Mercédès Lanoy est une cavalière un brin bridée. « J’aurais aimé faire de la compétition au très haut niveau » , dit-elle, une pointe de regret dans la voix.

« J’ai voulu m’engager »

Les oiseaux de fer l’ont emporté contre les sabots ferrés. Qu’importe, la passion est toujours là. Malgré la perte de sa jument adorée, malgré l’arrêt pendant sept ans de l’équitation. Il y a un peu plus d’un an, Mercédès Lanoy remonte en selle au centre équestre de Bonnefoi, tout près de son chez elle, à Echauffour, dans l’Est de l’Orne.

Les réflexes reviennent très vite. Un déclic aussi. « Ma maman a été touchée par un cancer des poumons, lâche la jeune femme, alors j’ai voulu m’engager et je me suis dit : pourquoi ne pas y associer ma passion. » En novembre, elle se lance officiellement. L’association Les Cavalières contre le cancer est née, la seule du genre en France. « Le cheval, c’est du réseau, reconnaît-elle. Ça peut être compliqué, assez fermé, mais c’est aussi une petite famille, avec une solidarité qui se crée très vite. »

Une communauté se crée

D’ailleurs, des soutiens de poids se sont déjà manifestés. La championne portugaise Luciana Diniz, notamment, qui parle des Cavalières dans les compétitions à travers le monde, ou la Française Justine Boulanger. L’asso dépasse les frontières de l’Orne. « On en est au tout début, mais nos adhérents viennent de toute la France. » Beaucoup de femmes beaucoup, des hommes aussi. Cavaliers, éleveurs, amoureux du cheval…

Mercédès Lanoy prépare le premier concours de l’association à Bonnefoi, le 13 mai. « On nous a aussi invités au concours international amazones du Haras du Pin, en juin. »

Contre la tristesse et l’isolement

La jeune femme de 38 ans envisage également d’organiser des randonnées équestres ou poney games, un peu sur le modèle des courses roses qui existent déjà partout. « On veut d’abord sensibiliser à la maladie, souligne Mercédès Lanoy. L’argent récolté sera reversé à la recherche et pour des associations qui agissent auprès des malades du cancer. »

L’association est aussi un rempart contre la tristesse et l’isolement. Et l’animal soigne un peu le mal. « Sur les réseaux sociaux, un groupe de discussions s’est formé, souligne Mercédès Lanoy. J’ai reçu des messages durs de jeunes cavalières malades. L’asso permet de créer une communauté, et le cheval peut être un support fantastique pour ça. » Un fabuleux médicament à quatre pattes, un vrai remède de cheval.

Elodie DARDENNE.   Ouest-France  

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